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La batterie.

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1La batterie. Empty La batterie. Dim 2 Mai - 6:43

Squelette

Squelette

Une batterie est un ensemble de fûts, cymbales, et autres percussions, utilisée dans la plupart des genres musicaux actuels pour marquer le rythme. Avec la guitare basse ou la contrebasse, la batterie fait partie de la section rythmique d'un orchestre ou d'un groupe de musique.

Actuellement, les principaux éléments qui la composent sont :

•La grosse caisse
•La caisse claire
•Les toms (deux catégories : ceux qui, posés sur le sol, sont appelés « floor » et les suspendus, plus communément appelés « toms-toms »)
•Les cymbales (dont le charleston -ou « charley » pour les intimes-, les « crash », les « splash », les « rides », les « china »…)
La batterie se joue essentiellement avec des baguettes mais d’autres possibilités (balais, fagots…) s’ouvriront aux batteurs au fil du temps…

Les percussions sont les plus vieux instruments inventés par l’Homme. En effet, nous nous doutons bien que les premiers hommes communiquaient eux aussi en tapant sur tout ce qu’ils voyaient, certes de façon plus « primitive », mais bon, on les pardonne…

La Batterie proprement dite a, elle, vu le jour au début du XXème siècle.



Les principaux éléments qui la composent existaient déjà au sein des orchestres classiques ou des fanfares militaires (sous des apparences moins fines et recherchées, bien sûr !). L'apparition de la batterie telle que nous la connaissons aujourd’hui est directement liée à la naissance du Jazz. Au fil du temps, elle va se modifier en fonction des différentes évolutions technologiques et humaines…
La batterie de jazz provient d’un passé ancestral où peaux, bois et métal revêtent une perspective symbolique en rapport avec toutes les cultures du monde. Elle porte aussi le poids des souffrances d'un peuple -le peuple noir- martyrisé des générations durant. La musique était le seul moyen pour les esclaves d’exprimer leurs souffrances mais aussi de les extérioriser.

Ses composants sont, à ses débuts, d'origines variées : la grosse caisse et la caisse claire proviennent d'Europe, les cymbales de Turquie et de Chine, les toms de Chine, d'Afrique et des indiens d'Amérique...

Son assemblage même est un phénomène typiquement américain. Le regroupement de ces éléments en un seul n’a pas été immédiat et se fit de manière progressive… Il fut le fruit de perpétuelles envies de changements d’hommes-tambours inconnus (nous les remercions grandement !) jouant à l’époque dans les bars, les fêtes foraines, les théâtres et autres salles de danse, au cours des années 1890 : les premiers batteurs furent donc de grands anonymes ! (cf : le livre de Georges Paczinsky - "Une Histoire de la Batterie Jazz", page 52)

Au cours des années 1900/1910, aux Etats-Unis, les orchestres ont besoin de trois percussionnistes pour satisfaire les besoins en percussions des groupes : un pour la grosse caisse, un autre pour la caisse claire et le dernier pour les différents effets tels que les cymbales, wood-blocks…

L'invention du pied de caisse claire et surtout de la pédale de grosse caisse qui furent commercialisés en 1910 par une des plus anciennes marques : Ludwig, ont recontré un succès immédiat. Ces deux accessoires devinrent très vite indispensables : ils permirent enfin d’assembler les différents éléments et d’économiser ainsi deux musiciens, puisqu’un seul pouvait gérer le travail de trois !

à droite : la première pédale de grosse caisse ! Et Superelien qui vient d’acheter sa Pearl Eliminator !

L'avènement du Rag Time et le besoin de musiques de danses (les envies mais surtout les autorisations musicales commençaient tout juste à évoluer), dans les cafés, sur les "riverboats" et ailleurs, contribuent au succès de cet assemblage révolutionnaire.

On pu enfin nommer certaines percussions soutenant différents groupes des batteries. Pourtant les premières ne ressemblent encore en rien aux modèles d'aujourd'hui. Les peaux sont fabriquées à partir de matières animales, la grosse caisse est très haute et est munie d’une panoplie de petits accessoires (cloches, wood-blocks, petites cymbales suspendues...)… Ces installations permettaient donc tout juste la mise en place d’un seul et unique tom pré accordé, baptisé "chinese tom-tom". Ces deux peaux étaient à l’époque punaisées directement sur le fût (quand on pense qu’actuellement, certains batteurs se plaignent de ne pas avoir de cercles moulés !) !

Durant cette période, le travail principal du batteur consistait à fournir un soutien rythmique aux "fanfares jazzifiées". Le style musical restait très voisin de celui des marches militaires, le batteur utilisant les rudiments du tambour classique mais avec un phrasé différent, directement inspiré des orchestres de parades (léger swing, roulements "écrasés" moins rigides, syncopes et accents ailleurs que sur le 1er temps…) : les batteurs commençaient tout juste à s’émanciper, mais on remarque malgré tout que le batteur restait en retrait (on considérait l’instrument comme trop bruyant et encombrant ; un solo de batterie aurait été impensable !).

A partir des années 1920, les constructeurs de matériel réalisent que la batterie est un nouvel instrument dont on peut tirer quelque chose et se développent. Ils proposent alors des améliorations technologiques dont les premiers toms accordables (qui n'ont aucun succès au début mais qui, là encore, vont changer le monde des fûts par la suite), une table d'accessoires qui se fixe sur la grosse caisse, les premiers balais (conçus à la base pour atténuer le son dans les endroits fermés) et surtout l'ancêtre de la pédale charleston actuelle (qu'on appelait "low boy" ou "sock cymbal" et qui, malgré son manque de praticité, connu un réel succès puisque cela permis de libérer une main).

En ce temps là, la musique Jazz était faite pour danser. Malgré tout, le batteur restait cantonné dans la rôle de « gardien du tempo » et se contente la plupart du temps de marquer tous les temps à la grosse caisse (cette dernière remplaçant quelques fois la basse). Le jeu de l’époque était donc plutôt morne étant donné que les cymbales « rides » n’étaient pas encore utilisées : le swing était lourd et peu subtil…

à gauche : Baby Dodds sur une des premières batteries de l’Histoire !

Vers la fin des années 1920, le seul moyen pour un batteur d'attirer l'attention reste donc de profiter ; soit de l'introduction d'un morceau, soit du point d'orgue final pour placer un roulement époustouflant (quel soulagement ça devait être !). Heureusement, ces années voient l'émergence des premiers batteurs virtuoses comme Baby Dodds (qui, courageux, inaugura les premiers solos de batterie) ou encore Zutty Singleton.

Les années 1930 connaissent une augmentation de la "demande de musique" (les dancings se développent et la danse devient un loisir à part entière). Les clubs se multiplient également, entraînant la prolifération d'orchestres plus ou moins « jazzy ». Face aux besoins des batteurs (qui eux poussent comme des champignons), les fabricants améliorent la qualité du matériel tout en affinant certaines des inventions déjà existantes.

La pédale charleston devient véritablement opérationnelle et agréable à jouer, ce qui change la sonorité de l'instrument et surtout la manière d'accompagner la musique (alternance grosse caisse / charleston pour le jazz, ouverture du charley pour le swing etc.). De même, l'apparition des pieds de cymbales (dont certains montés sur la Grosse Caisse) annoncent l'avènement de la Cymbale Ride, qui révolutionnera totalement la manière de jouer des batteurs de jazz (le mythique et indétrônable Chabada naquit enfin). Petit à petit, parallèlement au succès des Swing Bands et à l'apparition du jazz "Be Bop", le rythme d'accompagnement se transpose de la Grosse Caisse vers les Cymbales, permettant ainsi au batteur d'exprimer sa créativité sur les autres éléments de son instrument, et d’offrir ainsi des rythmes plus variés.

Les Toms avec peaux accordables s'imposent définitivement (il était temps : les punaises commençaient à rouiller !) et les toms basses sur pieds (inventés par le constructeur Slingerland) font une apparition remarquée ; cela permet d’avoir une deuxième « basse » -en plus de la grosse caisse- à portée de main tout en proposant un gain de place considérable. Certains sont munis d'une pédale pour modifier la tension de la peau : utilisation qui, même de nos jours, ne reste pas des plus courantes !

Le succès de certains morceaux comme "Sing Sing Sing" (orchestre de Benny Goodman - 1937) avec Gene Krupa aux baguettes contribuent à faire évoluer l'image du batteur qui devient un des membres solistes de l'orchestre à part entière : l’indépendance du batteur se crée peu à peu. Par la même occasion, le set de Krupa devient une sorte de standard. Les fabricants commencent à proposer des batteries complètes commençant réellement à ressembler aux batteries actuelles (instauration de normes pour le diamètre des fûts encore en vigueur de nos jours) : c’est le début de « l’industrie de la batterie ».

à gauche : Gene Krupa ; remarquez le sourire forcé et concentré qui commençait tout juste à poindre à l’époque sur la bouche des solistes !



Plusieurs batteurs marquent cette période. Sydney Catlet est l'un des premiers à amorcer un début de transition vers la batterie dite « moderne » en alliant swing, technique et solos spectaculaires (on se souviendra notamment de lui comme le premier jongleur avec des baguettes, mais il fait surtout parti de ceux qu’on peux appeler les « pionniers de la batterie »). Vient ensuite "Papa" Jo Jones qui "démilitarise" la batterie au profit d'un jeu plus mélodique avec interaction avec le soliste (questions/réponses, roulements sur les toms etc.). On dit même qu'il est le premier à jouer le chabada au charleston et à utiliser la cymbale ride de façon convaincante... Difficile d'évoquer la période Be Bop sans mentionner Kenny Clarke. Il marqua un (autre !) tournant dans l’histoire du jazz et de la batterie : il supprima les ternes et répétitifs 4 temps à la grosse caisse et introduisit ce rythme si prisé par les batteurs de funk : la syncope. Il fut, en son temps, un grand virtuose des balais.

Durant les années 1950/1960, une invention majeure et capitale (dieu sait si les batteurs disons… moins mélodiques l’ont maintes fois bénie Wink ) entra enfin en vigueur : la fabrication (tout d’abord en petit nombre, puis la commercialisation) des peaux synthétiques par la marque Remo (devenue une référence aujourd’hui en matière de peaux en tout genre). Les premières apparurent en 1957 : quel soulagement ! En effet, si, pour certains, les peaux animales offrent un son plus « naturel », leur accordage et leurs incessantes distensions rendaient la vie plus que difficile à nos frères de fûts. Dans la foulée, le fabriquant Rogers lance, pour la première fois en 1959, de véritables attache de toms réglables et flexibles.


L'apparition du Rock'n'roll associée au développement des médias (disques, télévision…) et aux néo-tendances (grunge, bad boys…) propulse les instrumentistes sur le devant de la scène. La batterie se découvre une autre facette : celle du bon vieux Rock pur et dur ! L’image de l’instrument est désormais plus attachée au Rock qu’au Jazz, même si il n’en est rien des musiciens…

Le succès de groupes tels que les Beatles (et le chevelu Ringo Star aux baguettes) popularise encore plus l'instrument auprès des jeunes générations. Le jeu est simple mais efficace, bref : cela suffit pour danser ! Les fabricants profitent de cette nouvelle vague qui s’abat sur le monde musical pour proposer toute une gamme de produits encore plus variés (de la batterie pour débutant aux modèles haut de gamme) : l’instrument peut jouir désormais d’une renommée grandissante, surtout auprès des jeunes. Le jeu de plus en plus puissant et lourd des batteurs « rock » contribue à l'amélioration de la fiabilité et de la solidité du matériel, ceux-ci demandant toujours plus pour taper encore plus !

Pour faire face à la demande de musiques enregistrées (le 33 tours est en pleine expansion), une nouvelle catégorie de batteurs prolifère : le « batteur de studio ».
Les années 60 voient l'apparition des premières stars de la batterie rock dont Keith Moon (des Who) et surtout John Bonham de (Led Zeppelin). La batterie prend alors une dimension inaccessible vis-à-vis des jeunes fans admirant le cogneur de Led Zep’ et sa rythmique groove mythique. C’est d’ailleurs grâce à des batteurs comme lui que se sont multipliés les fameux « triggers » ; il en utilisait énormément sur ses cymbales (cf : le premier coup de cymbale de la chanson « Kashmir »).

Les batteurs rock, durant cette période, se mettent en quête du son parfait, mais hélas (ou tant mieux) personne n’est arrivé à reproduire le son si fabuleux de la grosse caisse de Bonham.



John Bonham : Il fut l’un des premiers à utiliser des grosses caisses de dimensions impressionnantes ; 26’’, 28’’… parmi les batteurs de Rock. (Ndw : n'oublions pas Ian Paice !!)

Même si on peut encore observer l'influence de la batterie jazz dans les premiers groupes de rock (par exemple la musique d'Elvis Presley à ses débuts), progressivement, chaque style de musique (rock, rythm'n'blues, jazz,...) engendre une spécialisation
du jeu des batteurs.

Bien qu'étant de moins en moins médiatisé, le jazz révèle une nouvelle catégorie
de musiciens virtuoses. Parmi eux se distinguent notamment Buddy Rich ou encore Elvin Jones (qui se montra particulièrement imposant en compagnie de John Coltrane et de son quartet).



Durant les années 1970, le développement du côté spectaculaire de certains groupes a pour conséquence d'augmenter le nombre de cymbales et de toms sur l'instrument (eh oui ! Mike Portnoy n’a qu’à aller se rhabiller, certains l’ont fait bien avant lui !).

La double attache pour Toms sur la Grosse Caisse devient un classique et toutes les batteries basiques s’en munissent. Les autres systèmes d'attache et les pieds de Cymbales sont de plus en plus solides et massifs. Ces années voient également l'émergence des grands fabricants japonais (Pearl, Tama, Yamaha...) qui vont devenir des acteurs majeurs du marché, mettant du même coup une jolie pression aux grandes marques sévissant sur le marché américain (Gretsch, Ludwig...). Malgré toute cette concurrence, les européens restent en lice honorablement avec leurs quelques marques prenant de l’ampleur comme Sonor ou encore Capelle et Premier.

C’est vers la fin des années 70 qu’un autre tournant fut marqué. L’émergence des batteries électroniques qui lança une fameuse controverse (car elles furent et sont toujours honnies par grands nombres de batteurs -« l’instrument perd de son charme, le son n’est plus au rendez vous, le toucher est diminué… »- comme on en a dit et on en dit toujours du bien -« nombreuses possibilités de sons, possibilité de trigger et de sampler et surtout les appartements on enfin pu accueillir leur batterie sans déranger les voisins !). Cette invention se concrétisa avec l’apparition des premiers « toms synthétiseurs » (en 1978).

A partir des années 1980, les fabricants proposent différentes profondeurs de fûts. Les batteries se personnalisent vraiment et les sons deviennent uniques. Les batteurs purent commencer à demander des fûts sur commande et en accord avec leurs propres envies (bois personnalisé, accastillages fort sympathiques, couches de bois différentes et plus ou moins profondes…).

C’est à cette période qu’apparurent les fameux Racks (systèmes de suspension permettant de ne pas tout faire supporter à la grosse caisse, merci pour elle !).

A droite : un rack standard, fabriqué par la marque Gibraltar.

Dans les années 1990, les batteurs Rock se confirment encore un peu plus grâce à l’émergence de groupes comme Nirvana et leur batteur Dave Grohl… Mais on notera surtout la confirmation puis l’apogée d’un autre style : le métal. Dans ce style, le batteur n’a pas 36 solutions : ou il bourrine sa double pédale et vous sort des descentes de toms à fond les manettes, ou il martyrise sa caisse claire avec un bon gros « blast beat ».

On obtient donc (en TRES gros), deux styles diamétralement opposés. D’un côté, les groupes munis de batteurs pas très imposants mais non moins carrés et qui cohabitent le plus souvent avec des machines samplées (Rammstein, Marilyn Manson… qui sont, pour la plupart, des groupes récents) et de l’autre les groupes comme Metallica, Iron Maiden, Dream Theater, Mudvayne (ayant, eux des batteurs à grands spectacles, friands de double grosse caisses et de toms en façade.
http://www.anwarock.com

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